Jour 4 Alors que nous avions décidé d'être raisonnables pour cette dernière soirée, ce sera la nuit la plus courte de toutes celles passées en Dordognie et pourtant, on n'est pas des piches !
Ça ne faisait même pas 3 heures qu'on avait plié, lorsque Miss Mitsu ( pas facile à prononcer ) nous appelle en renfort pour venir en aide à la team :
les flips baignent dans 30 cm d'eau chez Tonnerremeca.
Branle-bas de combat, dans l'obscurité totale, l'orage a dû tout faire péter.
J'entends la pluie, ça tombe fort.
Nous ouvrons la porte d'entrée et là, à la lueur des lampadaires, une vision surprenante ...ce n'est pas la pluie mais un torrent qui gronde.
Impossible d'emprunter le chemin habituel pour rejoindre le copains. On ne prend pas le risque de déplacer la voiture, aucun d'entre nous n'a le permis fluvial.
Nous détournons l'obstacle pour rejoindre le parking mais là aussi....
Buck Rogers ne fait pas le fier dans la NenesseMobile ...
Impossible de franchir ce barrage d'eau, ça déboule fort sur la droite et ça dévale sur la gauche en débordant sur la place.
On voit passer plein de trucs à la flottabilité insoupçonnée , du mobilier de jardin jusqu'à l'électroménager.
On est comme 4 x 2 ronds de flan, seuls dans ce village endormi... mais pourtant ça s’agite pas loin, juste en face : une petite fenêtre éclairée et des loupiotes qui vont et viennent dans le jardin.
Mitsu est sur place mais on ne pourra que se faire des signes avec nos lampes de poche.
On cherchera encore à passer par une petite rue qui remonte derrière le gîte mais l'eau s'y était déjà engouffrée, emportant le bitume.
On croise enfin une dame aux yeux hagards et cheveux ébouriffés, guère plus élégante que moi : on est de la même soirée pyjama/robe de chambre.
Et puis un petit chat qui miaule et semble perdu : encore un qui passera à la TV !
Mais les éléments semblent se calmer, c'est la décrue.
On déplace les voitures
Ouh Ouh, est-elle toujours toujours là ?
Puis le jour se lève, le village s'anime doucement, éberlué.
Un voisin vient nous aider à pomper la cave pleine à ras bord.
Les cuves à mazout ont bien été rincées, ça pue, pouark.
Monsieur le Maire est arrivé
et là, comme des andouilles que nous sommes, quand il est passé nous saluer, nous n'avons pas eu la présence d'esprit
de réserver les dates pour la prochaine édition ... !!