Quelques reportages concernant Hervé !
https://actu.fr/bretagne/radenac_56189/herve-bredolese-informaticien-il-restaure-de-vieux-flippers_35306325.htmlInformaticien de profession, Hervé Brédolèse est aussi passionné de jeux électroniques dont des flippers qu’il restaure dans son atelier de Radenac…
Dans les années 80, Hervé Brédolèse a une révélation en découvrant le déroulement d’un jeu informatique, genre bataille navale.
Face à un adversaire, l’ordinateur semble réfléchir, prendre des décisions. En réalité, le programmeur a rédigé dans le code des algorithmes, faisant agir l’ordinateur en fonction d’un calcul de probabilité ou d’un tirage aléatoire d’un chiffre de 1 à 4 pour diriger le navire vers le Nord, l’Est, le Sud ou l’Ouest, » explique Hervé Brédolèse. « Je suis ébloui et cet instant est pour moi, le point de départ de mon attrait pour le monde informatique. »
Dans cette décennie-là, l’ordinateur est déjà un partenaire de jeux, un allié pour calculer, s’instruire… Certains n’ont pas de moniteur, il se branchent sur la télé du salon. D’autres possédent un écran, à la qualité d’affichage discutable, souvent monochrome. Les programmes sont logés sur des bandes magnétiques ou des disquettes, plus ou moins fiables, mais la magie est là !
Hervé Brédolèse restaure complètement les anciennes machines qui retrouvent alors tout leur lustre. (
Jean-Michel Fournier)
Après avoir vécu une bonne vingtaine d’années en Nouvelle-Calédonie, où il exerce son métier de dépannage informatique, Hervé Brédolèse s’installe dans le Morbihan en 2008, d’abord à Lorient puis finalement à Radenac, en 2010. S’il s’emploie à à répondre aux problématiques posées par l’informatique, le professionnel a plus d’une corde à son arc. Il passe également pas mal de temps à réparer flippers et autres jeux électroniques. Il va même jusqu’à en concevoir…
S’ils ont marqué la vie de nombreux étudiants – qui se rendaient au troquet près du bahut pour faire claquer les fourchettes du flipper- ils n’ont néanmoins pas disparu de nos esprits. Les élèves d’hier, devenus parents voire grands-parents, revivent toujours de bons moments de leur passé en y rejouant…
Au détour d’une « fourchette » ou d’un « amorti », ils démontrent, avec un rien de fierté et beaucoup d’émotion, à leur entourage qu’ils n’ont pas perdu la main. Anecdotes et souvenirs sont de mise durant ce voyage dans les années disco. Aujourd’hui comme hier le flipper est fédérateur. On y joue entre amis, en famille. Les enfants en raffolent autant que les adultes, » indique Hervé Brédolèse, qui restaure ces « anciens jouets » depuis plusieurs années déjà. « Remettre en état d’anciens flippers exige un travail minutieux, souvent de plusieurs semaines, » souligne l’expert.
La plupart du temps, les flippers que je reçois n’ont pas fonctionné depuis 10, 20 et parfois 30 ans. Leur ennemi, c’est la rouille. Les machines ayant été entreposées dans des pièces humides (cave, grenier, grange) sont les plus dégradées ».
Alors que cette activité de restauration ne représentait qu’une part de son emploi du temps, aujourd’hui il en est autrement.
« La remise en état de ces flippers représente un regain d’activité. Il y a aujourd’hui une véritable clientèle candidate à la restauration de ces machines. Il s’agit le plus souvent de personnes trop jeunes pour avoir connu la folie des jeux d’arcade dans l’arrière-salle bruyante et enfumée des troquets, mais souhaitant remettre en état le flipper ayant appartenu à leurs parents.
Lorsqu’il est à nouveau pimpant ces jeunes clients s’émerveillent en découvrant l’extra-ball, la loterie, le spécial, le tilt… »
Et Hervé Brédolèse de citer l’un des derniers témoignages noté sur son livre d’or en ligne : « Encore merci pour cette très belle restauration de notre flipper Canada Dry. Notre plus grand bonheur est que nos enfants arrivent à avoir les mêmes joies que nous avons eues étant jeunes. »
S’il répare des jeux électroniques, Hervé Brédolèse intervient aussi et principalement – c’est son métier- en dépannage informatique, pour résoudre les problèmes auxquels sont confrontés les gens.
Mes interventions portent essentiellement sur les anomalies causées par des fichiers malveillants car les sites tentant de piéger les utilisateurs abondent. Les escrocs du web sont rusés, ils jouent sur les craintes des internautes ou promettent monts et merveilles pour les inciter à cliquer sur un lien qui conduira d’une façon plus ou moins élaborée à prendre de l’argent à la victime, » indique le spécialiste.
Parmi les précautions à prendre, Hervé Brédolèse explique qu’il ne faut pas appeler les numéros de téléphone apparaissant subitement sur l’écran.
« Sous prétexte de supprimer des soi-disant virus, les voleurs du net font payer au prix fort de faux services. »
Un adage prétend : Le problème en informatique se situe entre le clavier et la chaise »,
C’est évidemment de l’humour car Il faut reconnaître qu’il n’est pas facile de savoir si le lien à cliquer ou le mail reçu est fiable ou non car même l’installation de Windows est une épreuve devant la multitude d’options à cocher/décocher.
Quant aux paramètres de confidentialité à régler, c’est presque le parcours du combattant. Aujourd’hui le matériel est fiable. Les pannes matérielles sont rares durant les cinq ou six premières années. »
https://www.ouest-france.fr/bretagne/ploermel-56800/herve-bredolese-donne-une-deuxieme-vie-aux-flippers-881056Dans le salon d'Hervé Brédolèse, le temps semble s'être figé dans les années 1970. Ventres ouverts, quatre flippers multicolores attendent ici et là que le propriétaire des lieux veuille bien s'occuper de leur sort. « Il y a de la nostalgie dans tout ça », reconnaît d'une voix douce le patron d'entreprise.
En mars 2008, ce titulaire d'un Bac électrotechnique, âgé de 50 ans, a lancé sa société de dépannage à domicile. Mais Informatique Express ne vole pas seulement au secours des propriétaires confrontés à un bug ou un virus. Depuis quatre ans, Hervé Brédolèse a renoué avec sa passion d'adolescence, en réparant les flippers mécaniques.
Chez lui, une pièce entière est dédiée aux machines, soumises à ses soins. Spirit of 1976, conçu pour le bicentenaire américain, arborant plusieurs figures de légende, de Lafayette à Davy Crockett. Space mission, de 1975, dégoté auprès d'un particulier à Nantes. Tous sont restés silencieux quelques années, avant de revivre, grâce à son savoir-faire.
« Ça me rappelle ma jeunesse. Après le lycée, et même pendant, on allait en bande au café. Et on faisait un flip'. À l'époque, c'était un franc pour deux parties. C'était le temps des flirts et de l'insouciance... » Depuis son arrivée à Locmiquélic, puis Radenac, le réparateur se plonge avec délice au chevet des engins. « Parfois, c'est l'horreur. Certains sont vraiment crasseux. Il faut nettoyer la planche en bois, puis sécher en vingt minutes pour éviter qu'elle ne pourrisse. Et vérifier un par un les mécanismes. »
Aujourd'hui, plus aucun flipper n'est fabriqué en France. « Chicago, aux États-Unis, est un peu la Silicon Valley pour les flippers. La marque Stern est conçue là-bas », explique Hervé Brédolèse. L'électronique a fait son apparition en 1978 dans le pays, avec les marques Bally ou Gottlieb. Le Radenacois, lui, ne répare que les versions mécaniques. « Les flippers existaient dès les années 1930 à Chicago. Les modèles tels qu'on les connaît, avec des batteurs, sont apparus en France dans les années 1960. »
Aujourd'hui, le Breton intervient à une trentaine de kilomètres à la ronde. De temps à autre, il se laisse tenter et achète également quelques pièces rares, sur internet. « On en trouve également dans certains salons, comme à Vierzon, à Sainte-Menehould, dans la Marne, à Roissy-en-Brie, en Seine-et-Marne, à Sorgues dans le Vaucluse, ou à Mordelles, en Ille-et-Vilaine. »
Hervé Brédolèse s'approvisionne en pièces détachées auprès des rares spécialistes encore en activité, en France et en Allemagne.
Comme la nostalgie, le plaisir ne s'émousse pas au fil des années. « Quand je répare, je suis ailleurs. Il y a toujours à apprendre. Et après, c'est la magie du jeu ! »